En langue peul – un peuple nomade d’Afrique de l’Ouest –, “Jarama” signifie “bonjour et merci”. “C’est un mot chaleureux, d’hospitalité, de bienveillance et de remerciement. Il se prononce presque en chantonnant “djarama””, explique Sadou Diallo. Exactement toutes les tonalités que cette autodidacte Franco-Guinéenne souhaitait donner à sa boutique-atelier.
Alors qu’elle suivait des études de droit, Sadou Diallo s’est rendue compte que le monde du juridique n’était pas fait pour elle. “Je me sentais plus l’âme d’une créative, assure-t-elle. Mon père est couturier, et j’ai toujours vu ma mère s’habiller de façon festive, car tout était une célébration. J’ai donc suivi la voie du design textile et, en 2019, j’ai dessiné ma première collection de vêtements.”
Il lui faudra toutefois encore quelques années supplémentaires avant de pouvoir commercialiser ses créations. “Entre temps, j’ai voyagé, je me suis inspiré de pas mal de choses et j’ai rencontré des artisans qui m’ont permis de peaufiner mon projet, explique Sadou Diallo. De sorte qu’en rentrant à Paris, j’ai nourri l’envie d’ouvrir ma propre boutique.”